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Une semaine bien occupée à Otawara

Publié le

C’est dans le bus pour notre prochaine destination qui sera Nikko que nous en profitons pour revenir sur notre petite semaine à Otawara, premier club Rotary à nous avoir reçus.

En arrivant mardi après-midi dans cette petite ville du district de Tochigi, nous ne nous attendions pas à un tel accueil. Plantée au milieu des rizières, Otawara est une petite ville (77 000 habitants) proche du volcan Nasu.

La « Welcome Party » fut mémorable et les barrières de la langue et de la culture se sont très rapidement distendues à coup de grandes bières Asashi... Le repas gargantuesque était succulent. La soirée fut agrémentée d’animations (démonstration de sabre katana, chansons et hymne du Rotary club entonné par l’assemblée et une aubade de trompette offerte par Nicolas Team Leader!).

Pour bien finir la soirée et avant de nous retrouver chacun dans une « host family », les filles ont eu droit à leur grande première dans un Karaoké : Mickael Jackson, Sylvie Vartan, Céline Dion, tout y est passé ! Les garçons eux, étaient à une nomikai – réunion dédiée à la beuverie entre hommes !

Le lendemain, nous avons pu échanger nos impressions respectives sur les familles nous ayant accueillies. Le constat fut le même pour tous : une gentillesse incroyable, un sens de l’hospitalité qui nous a tous particulièrement touchés. Même si nous ne maitrisions pas encore beaucoup d’éléments de la langue japonaise, (excepté pour Nicolas et Arnaud), nous avons tous pu communiquer agréablement, nous raconter et partager nos manières de vivre avec nos hôtes respectifs.

La journée du mercredi était chargée, les activités s’enchainant à grande vitesse. Il y a tellement de choses à voir, à comprendre, à goûter... Après une visite à la mairie où nous avons retrouvé un Maire moins imbibé de boisson que la veille, nous avons participé à une cérémonie du thé. Délicatesse et raffinement absolu. Leila et Anne-Cécile se sont essayées à cet art et ont servi leur premier thé vert aux garçons du groupe.

C’est en début d’après-midi que la première visite professionnelle a eu lieu. Elle était destinée à Leila, puisque nous avons visité l’hôpital flambant neuf d’Otawara. Leila a pu s’échapper quelques instants pour rencontrer une infirmière mais nous restons sur notre faim car il est malaisé d’avoir une discussion professionnelle sérieuse quand on se déplace en troupeau de 15 personnes, au pas de charge avec des japonais qui nous pressent d’avancer.

La journée s’est achevée autour d’un Yaki niku (restaurant de viande grillée au barbecue) délicieux.

Jeudi fut placé sous le signe du Zen et du bien être. La matinée était consacrée à la visite d’un temple, niché dans un coin de verdure. Ce lieu de culte incitait au repos, à la méditation et à l’introspection. Accompagné d’un jeune moinillon, nous nous sommes ressourcés le temps de la visite dans le jardin zen puis lors d’une courte session de zazen.

Ayant fait le plein d’énergie positive et de sérénité, nos hôtes nous ont proposé un repas en plein air, au bord de la rivière où de petites truites sont péchées puis cuisinées sur place, au feu de bois sur des piques de bambou. Un véritable régal, d’autant plus que le soleil était de la partie, la température avoisinant les 25°…. Comme à Lyon parait il !... Cependant, nous avons dû rapidement mettre une petite laine, car l’ascension du mont Nasu nous attendait ! De 25° au bord de l’eau, il ne faisait plus que 9° à l’approche du volcan à 1995 m ! La petite photo souvenir faite sur des estrades prévues à cet effet, nous sommes partis à l’assaut du sommet grâce au « cable-car » qui nous a amené en douceur jusqu’au cratère.

Pendant que les garçons partaient en quête des fumeroles et des bienfaits du souffre, Leila et Anne-Cécile ont dû redescendre très rapidement pour un moment privilégié juste entre filles !!! En effet, Mme Fujinuma, qui nous avait reçus pour la cérémonie du thé, leur avait proposé une séance d’essayage de Kimonos ! Accompagnées de deux membres du Rotary, elles sont parties en voiture VIP !

Alors que les garçons profitaient d’un bain de pieds naturel dans un onsen (eau thermale qui sourd de la montagne à 60 degrés, les filles n’avaient que l’embarras du choix parmi les kimonos tous plus somptueux les uns que les autres. Leila a opté pour un kimono en soie satinée pastel, très japonisant, Anne-Cécile pour un rouge du plus bel effet. Comme elles ne sont pas mariées, l’une et l’autre, elles ont pu se parer des plus beaux atours de jeunes japonaises qui cherchent un mari, et portent le Furisodé, kimono chatoyant à très longues manches.

Ces kimonos appartenaient à Mme Fujinuma et à sa fille. Ils avaient été achetés pour la cérémonie des 20 ans qui est une date anniversaire importante au Japon.

La transformation en nihon bijin (belle japonaise) a été l’occasion de nous rendre compte de la contrainte corporelle de ces vêtements traditionnels. Très serrés sur le buste, aplatissant fermement les seins et les fesses, multipliant les rubans et les ceintures pour avoir une silhouette la plus plate possible, chassées des « Tabis », les chaussures qui complètent la tenue, c’est un véritable défi d’équilibriste et de maintien postural !

Ceci dit, le jeu en valait la peine : transformées, Leila et Anne-Cécile ont pris la pose, souriant Niko Niko, devant une dizaine d’objectifs enchantées ! Le résultat photographique est à la hauteur ! La séance « filles » s’est terminée par une petite collation de gâteau aux sakura et à la vanille « home made » !

Tout le monde s’est ensuite retrouvé à l’hôtel avant de repartir assister à une répétition de Taïko, les tambours traditionnels particulièrement impressionnants. Après une présentation par les musiciens de l’association qui nous recevaient, tous les membres de l’équipe se sont essayés à cette pratique musicale très physique. Un temps d’échange (un peu trop court) avec les musiciens (de 9 à 70 ans) s’est transformé ensuite en une belle discussion avec les enfants, très enthousiastes à l’idée de rencontrer des étrangers, peu nombreux dans le Tohoku.

Nous avons fini la soirée autour d’une fondue Mongole, le Gengis khan, dont la forme de la plaque de cuisson évoque le casque du célèbre guerrier.

Vendredi : dernière journée à Otawara…

Pour la dernière journée avec nos hôtes d’Otawara, nous nous sommes rendus dans une fabrique de saké pour découvrir les étapes de la fabrication de la plus célèbre boisson japonaise. La visite s’est terminée, comme il se doit, par une dégustation… Solo-solo, nous sommes remontés dans le bus pour un petit tour à l’aquarium et un repas de sushis tournants.

L’après-midi fut un enchantement pour tout le monde. Séparés en 3 groupes : Fabrique de Katanas, taille de bonsaï et cours de Koto et de Shakuachi. Arnaud et Leïla sont partis à la découverte d’un vieux forgeron, Nicolas et Jérôme ont pu échanger sur l’art de la taille, si précise des bonsaï. Quant à Alejandro, Julien et Anne-Cécile, c’est un magnifique cours de musique auquel ils ont pu assister. Après avoir appris la mélodie de « Sakura – sakura » au koto, Anne-Cécile a eu une véritable révélation pour le Shakuachi (flûte traditionnelle japonaise). Elle a bluffé toute l’équipe par l’inventivité de son art et sa rapidité d’apprentissage.

Pour finir l’après-midi, une visite – comme d’habitude au pas de charge - d’un lycée de jeunes filles où nous avons découvert un large panel de leurs activités associatives après les cours (Ikebana, Koto, brass band, Kyudo et cérémonie du thé).

Leila avait aussi pu s’entrainer dans l’après midi dans un Dojo avec des karatékas pratiquant le Kiokushin.

Un dernier Kampai émouvant avec des promesses de se revoir en France ou au Japon, et nous avons rejoint l’hôtel le cœur un peu gros et les bras chargés d’Omiyage, nous avons refait nos valises, destination Nikko….

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